- salvateur
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• 1485, repris 1886; lat. salvator, de salvare « sauver »♦ Littér. Qui sauve. « Une vertu salvatrice » (Claudel). ⊗ CONTR. Damnable.salvateur, triceadj. Litt. Qui sauve.⇒SALVATEUR, -TRICE, adj. et subst. fém.I. — Adj., rare au masc. Qui sauve, qui est propre à assurer, procurer le salut. Vertu salvatrice. L'affaiblissement du pouvoir à la veille de la Révolution, les désordres issus de la révolution elle-même, le heurt des traditions et des innovations, les haines causées par ces heurts, la guerre civile et les guerres étrangères, toutes choses contribuaient à provoquer une « reprise en main » salvatrice (Encyclop. éduc., 1960, p. 19). Avec 2,50 pour cent de la somme des revenus nationaux, l'influx salvateur de capitaux dans les pays sous-développés s'élèverait à plus de six fois et demi son montant actuel (PERROUX, Écon. XXe s., 1964, p. 364).II. — Subst. fém. [Corresp. au fém. de sauveur] Celle qui sauve, qui assure le salut. Je vis sa poitrine pâle: corps sacré, adoré. « Tu vis? est-ce que tu vis? » Chair! Salvatrice de l'âme! (MONTHERL., Encore inst. bonh., 1934, p. 722).Prononc. et Orth.:[
], fém. [-
]. Étymol. et Hist. 1485 salvateur (Mystère de st Adrien, éd. E. Picot, 4149); 1895 salvatrice (RICHEPIN, Flamboche, p. 258). Empr. au b. lat. eccl. salvator, -trix « celui, celle qui sauve ». Fréq. abs. littér.:17.
salvateur, trice [salvatœʀ, tʀis] adj.ÉTYM. XVe, attestation isolée, au masc.; repris 1886, Bloy, au fém.; lat. ecclés. salvator, -trix (→ Sauveur), de salvare. → Sauver.❖0 La fortune recommença donc à rouler vers lui, à dater de cette réflexion salvatrice.Léon Bloy, le Désespéré, p. 247.REM. Le masc. salvateur, refait sur le féminin, a été critiqué par les puristes.
Encyclopédie Universelle. 2012.